Tout d’abord une bonne nouvelle au sujet de la Ligne Azur à l’époque de Monsieur Peillon, vous vous souvenez, cette fameuse lettre du 4 janvier 2013 (à lire dans Infos Officielles) :
Le 15 octobre 2014, le Conseil d’État annule la décision du 4 janvier 2013 du ministre de l’éducation nationale invitant les recteurs à relayer la campagne de communication de la « Ligne azur » pour non respect de la neutralité du service public de l’éducation nationale.
La liberté de conscience de nos enfants n’est pas à la disposition du ministre de l’Education Nationale.
Nous attendons de l’Education Nationale une vraie neutralité.
– L’Education Nationale vient de signer un nouvel agrément pour laisser intervenir dans les écoles une association dont le but n’est pas d’apprendre à lire, à écrire ou à compter à nos enfants!
Sur le site de l’Education Nationale:
Agrément national au titre des associations éducatives complémentaires de l’enseignement public à l’association Contact France dialogue entre les parents, les gais et lesbiennes, leurs familles et amis
NOR : MENE1400529A
arrêté du 9-10-2014
MEN – DGESCO B3-4
Par arrêté de la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, en date du 9 octobre 2014, l’association Contact France – dialogue entre les parents, les gais et lesbiennes, leurs familles et amis qui apporte son concours à l’enseignement public, est agréée pour une durée de cinq ans. L’agrément est étendu à ses structures territoriales.
– De son côté le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes propose de conditionner les financements publics à la lutte contre les stereotypes.
COMMUNIQUE DE PRESSE DU 20 OCTOBRE 2014
Rapport relatif à la lutte contre les stéréotypes :
« Pour l’égalité femmes-hommes et contre les stéréotypes de sexe, conditionner les financements publics »
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Le rapport relatif à la lutte contre les stéréotypes du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes est remis aujourd’hui à Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits de femmes et Pascale BOISTARD, Secrétaire d’Etat aux Droits des femmes.
Dans les médias, les manuels scolaires ou la communication institutionnelle, des représentations stéréotypées des femmes et des hommes subsistent. La présence des stéréotypes de sexe – et de son corollaire, le genre – se manifeste à la fois par un fort déséquilibre quantitatif entre le nombre de femmes et d’hommes représenté-e-s et par unenfermement des femmes dans certains rôles et situations dévalorisé-e-s et dévalorisantes : objets de désir, passives, expertes du foyer, en position professionnelle subalterne, etc. Les stéréotypes de sexe et le genre sont un obstacle à l’égalité réelle : ils outillent et légitiment les discriminations et les inégalités.
Le HCEfh recommande d’amplifier la lutte contre les stéréotypes de sexe et de concentrer l’action sur les financements publics : l’argent public ne doit pas servir à conserver ou renforcer les stéréotypes de sexe, et constitue dans le même temps un levier pour agir.
Le HCEfh formule 34 recommandations afin d’engager une démarche progressive, globale et structurante en deux étapes :
– Etape 1 : rendre visibles les stéréotypes de sexe. Pour cela, le HCEfh propose des outils, sous la forme de grilles d’indicateurs –en priorité à destination de 3 familles d’acteurs et actrices des médias, de la communication institutionnelle et des manuels scolaires ;
– Etape 2 : généraliser le mécanisme d’éga-conditionnalité des financements publics. Ce mécanisme consiste à subordonner tout ou partie des financements publics transférés à un tiers au respect de l’égalité femmes-hommes et à la lutte contre les stéréotypes de sexe.
L’éga-conditionnalité constitue à la fois une condition de la juste et efficace utilisation de l’argent public, ainsi qu’unpuissant levier de transformation, vers une société plus égalitaire.
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CHIFFRES CLES
>> Les marchés concernés
* Contribution à l’audiovisuel public : 3 milliards €[1]
* Marché de la communication institutionnelle : 880 millions €[2]
* Marché des manuels scolaires : 281 millions €[3]